Retour sur la cinquième édition d’Eurêkartes, la soirée où les sciences se prêtent au jeu ! Eurêkartes #5 a eu lieu le 4 décembre 2025 au bar ludique « Le Deck » d’Orsay.
Mémoire associative au programme
Retour sur la dernière édition d’Eurêkartes le 4 décembre 2025 au Deck, à Orsay. L’invitée du jour était Claire Eschbach, maître de conférences à l’Université Paris-Saclay et chercheuse à l’Institut des Neurosciences Paris-Saclay – NeuroPSI. Soutenue par le Domaine d’Innovation et de recherche Majeur C-BRAINS, cette intervention a présenté au public présent les mécanismes cérébraux de la mémorisation.
Pas une, mais des mémoires
Les neurosciences sont formelles : jouer est bon pour le cerveau ! Les jeux font travailler un grand nombre de nos capacités cérébrales, et en particulier notre mémoire, ou plutôt nos mémoires :
- La mémoire procédurale, qui intervient dans nos gestes et nos différentes compétences motrices.
- La mémoire sémantique, qui nous permet de mémoriser des connaissances ou des langues.
- La mémoire épisodique, c’est grâce à elle que nous pouvons nous souvenir des événements.
Que se passe-t-il dans le cerveau quand on joue ?
La mémoire de travail, quant à elle, est une autre forme de mémoire à court terme. Il s’agit d’une sorte de trousse à outils utilisée pour résoudre un problème à un instant t. Elle a une capacité limitée, et l’information traitée disparaît rapidement si elle n’est pas sollicitée à nouveau. C’est le type de mémoire que vous utilisez quand vous réfléchissez au meilleur coup à jouer lors d’une partie d’échecs.
Certaines informations passent au niveau supérieur en étant inscrites dans la mémoire à long terme.
Une pincée de dopamine…
L’une des clés pour une bonne mémorisation réside dans le maintien de l’attention. Pour cela, il nous faut une pincée de volonté, mais surtout une bonne dose de chimie ! En effet, c’est la dopamine, hormone de la récompense, qui dirige l’attention et permet d’apprendre. Si vous remportez la partie grâce à une stratégie hors-pair, le plaisir de gagner se traduit par la production de dopamine, ce qui a pour effet de renforcer l’information. Vous avez donc plus de chances de mémoriser cette stratégie, et donc de la réutiliser lors de la partie suivante.
Pour entraîner notre mémoire de travail, on peut utiliser un certain nombre de techniques parmi lesquelles la visualisation mentale, et l’établissement de liens logiques entre les différentes informations. Il ne faut pas oublier l’importance de l’erreur dans le processus d’apprentissage : se tromper, c’est apprendre de ses erreurs. Comme le rappelle Claire Eschbach en conclusion de sa présentation : les chercheur·euses ne trouvent pas toujours, mais apprennent tout de même de leurs recherches !
Un moment ludique et immersif
Après une présentation riche en échanges et questionnements, les participant·es ont prolongé la soirée avec une sélection de jeux de société spéciale “mémoire” : Trio, Memoria bluff, That’s not a hat, Le Labyrinthe magique, Hanabi… De quoi exercer les différentes mémoires, que ce soit pour retenir de nouvelles règles, trouver la stratégie gagnante ou réactiver les connaissances fraîchement acquises lors de la mini-conférence !
Avec Eurêkartes, S[cube] continue de proposer des moments conviviaux où science et jeu se rencontrent, pour découvrir la recherche autrement.
Rendez-vous en 2026 pour de futures éditions de Eurêkartes, la soirée où la science se prête au jeu !
Soutien financier
Cette édition d’Eurêkartes #5 a été soutenue par le Domaine d’Innovation et de recherche Majeur C-BRAINS.
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